Les collectivités, comme chaque maître d’ouvrage ou gestionnaire de patrimoine, sont amenées à s’interroger sur leurs modes de consommations et de production d’énergie.
La mise en place d’un suivi énergétique constitue le préalable indispensable à la mise en place d’une politique énergétique ambitieuse.
Le suivi énergétique devient indispensable afin d’élaborer des plans d’actions ambitieux et d’en vérifier l’efficacité.
La mission de conseil en énergie partagé est totalement adaptée aux collectivités de moins de 10 000 habitants pour mettre en place ce suivi.
Qu’est-ce qu’un suivi énergétique ?
Le suivi énergétique a donc pour objet de connaître finement les consommations d’un patrimoine, afin de les analyser d’un point de vue énergétique (kWh), financier (€) et environnemental (gaz à effet de serre notamment).
Au préalable, le suivi sera associé à un périmètre défini. Celui de la collectivité comprendra particulièrement le patrimoine bâti qu’elle gère, mais également les véhicules et l’éclairage public.
Le suivi permettra de dégager points forts et points faibles en termes de performance des bâtiments, installations ou équipements ou en termes de gestion.
Il permettra de déterminer les priorités d’actions et à définir une stratégie. Outre les aspects techniques, il devra être associé à d’autres actions telles que l’organisation, la prise de décision, ou la communication sur les résultats obtenus afin d’être efficace.
Est-il vraiment nécessaire de le faire ?
L’ ALEC de Grenoble a réalisé une étude au sein des 15 communes de l’agglomération (< 8000 hab) pour lesquelles l’ALEC réalise le suivi des consommations.
Les résultats sont probants : les consommations moyennes d’énergie (bâtiments, éclairage public, véhicules) ont diminué de près de 9% entre 2005 et 2010, et ce, malgré l’évolution du patrimoine, avec un certain nombre de nouveaux équipements.
Les résultats sont moins visibles en termes de dépenses, sous l’effet de la flambée des prix de l’énergie ces dernières années. Sans action d’économie d’énergie volontaire, en imaginant que les consommations soient restées stables entre 2005 et 2010, le poids de la facture globale 2010 aurait représenté près de 900 000 euros supplémentaires, selon leurs estimations.
Un autre exemple hors de nos frontières : La Ville de Stuttgart a mis en regard les dépenses de personnel et l’amortissement des investissements avec les économies réalisées sur les différents postes. Les résultats sont pour le moins parlants.
Les étapes clés
Pour réaliser un suivi efficace, celui-ci devra être réalisé de façon méthodologique. Ci-dessous sont résumées les étapes clés :
- Mise en place de la structure (constituer la base de de données, choix des outils de suivi, récupération des factures…),
- Collecte des données, rédaction et présentation des résultats,
- Validation par les décideurs (en conseil municipal par exemple) et mise en œuvre du programme d’action.
- À titre d’exemple, les conseillers en énergie partagé au sein de notre structure ont à disposition un logiciel d’analyse énergétique, GEPweb 360.
Ce bilan permettra notamment de :
- Présenter la situation énergétique générale : évolution tendancielle, parts relatives des équipements les plus consommateurs et les plus dépensiers, parts relatives des différentes énergies consommées.
- Suivre finement les évolutions équipements par équipements et alerter le gestionnaire sur les dérives ou les augmentations constatées.
- Proposer un programme d’actions annuel ou pluriannuel (proposition de travaux, de diagnostics énergétiques…).
Les labellisations et certifications permettant de structurer les démarches
Afin d’aboutir à une politique énergétique efficace et ambitieuse, des labels et des certifications permettent de structurer et de soutenir la démarche.
Ci-dessous sont listées les principales démarches :
Démarche CIT’ERGIE
Cit’ergie® est un label européen, porté par l’ADEME, destiné aux collectivités (communes et intercommunalités) qui souhaitent contribuer activement à améliorer leur politique énergie durable en cohérence avec des objectifs climatiques. C’est un label de ” bonne conduite ” qui récompense pour 4 ans le processus de management de la qualité de la politique énergétique et climatique de la collectivité ainsi que les actions qui en découlent.
Une collectivité souhaitant entrer dans cette démarche est accompagnée tout au long du processus par un conseiller Cit’ergie® choisi par ses soins parmi une liste de conseillers accrédités par l’ADEME. Aux côtés du Comité de pilotage et des groupes projets pluridisciplinaires qu’elle doit constituer, le conseiller joue un rôle central et est présent à chacune des étapes clés de la démarche.
Certification ISO 50001, système de management de l’énergie
ISO 50001 est une norme internationale d’application volontaire, élaborée par l’ISO, qui vise à aider des organismes de toutes tailles, du secteur privé comme public, à optimiser la gestion de l’énergie.
Elle nécessite au préalable de définir au sein de l’entreprise ou de la collectivité toutes les activités / services qui vont être concernés par la démarche et de définir une politique énergétique en se fixant des objectifs et des priorités, puis un plan d’action opérationnel. L’organisation et les actions mises en place ont donc vocation à être évolutives, en fonction des modifications réglementaires, des progrès déjà réalisés, de l’implication croissante des équipes…
La norme n’impose pas d’objectifs précis en matière de performance énergétique contrairement à Cit’ergie®.
Libre à chacun de se fixer des objectifs modestes ou ambitieux, l’important étant avant tout de se donner les moyens de les atteindre, d’évaluer les actions, et de mettre en œuvre des mesures correctrices.
L’obtention de la certification est intéressante pour motiver les services, pour l’image de la collectivité / de l’entreprise, mais elle n’est pas obligatoire.